vendredi 3 mai 2019

... et autres nouvelles

(Auto)publier Si tu veux la paix... est donc une étape importante pour moi, comme je le disais dans dans mon précédent article. Le texte représente une certaine époque de la conception de l'univers de Pax Europæ, tout en incarnant à la fois une volonté très actuelle d'avancer sur le projet, d'aller de l'avant. J'aurais probablement dû le sortir entre les tomes 2 et 3, pour que les publications se suivent dans l'ordre chronologique. Mais le texte était loin d'être prêt et je voulais avancer, alors j'ai publié Euronet. C'est peut-être pas l'idéal mais je pense que les lecteurs devraient s'en sortir, l'occasion de se rendre compte que les "Mouvements X" qui découpent le texte en plus des chapitres servent bien à quelque chose.

Une guerre de Mouvements


Les "Mouvements" étaient là depuis le début. Quand Carnet de Guerre n'était qu'un texte unique, il y avait déjà des "Mouvements". Il s'agissait de marquer les grandes étapes de la guerre, ses... mouvements... tels qu'ils étaient sur les cartes que j'avais dessiné dans le processus initial de création de l'univers. En effet, l'intégralité de la guerre était planifié, chaque mouvement correspondant à des développements majeurs en Europe... ou ailleurs sur le globe (sur plusieurs feuilles de papier calque avec des tas, des tas de flèches). Avec le temps je me suis détaché de ces cartes, le récit prenant le pas sur la planification mécanique des débuts. Toutefois les Mouvements sont restés, correspondant toujours aux grands développements mais cette fois du texte lui-même tandis que j'écrivais tome après tome. C'est donc à une chronologie plutôt qu'à des cartes qu'ils font désormais référence. Si j'ai un temps songé à m'en débarrasser, deux textes m'en ont dissuadé : Honneur et Patrie, et Si tu veux la paix...

Tellement à dire sur cette image que je vous renvoie plutôt en fin d'article *

Honneur et Patrie est un texte se déroulant aux États-Unis d'Asie et en Russie Indépendante, et ne s'inscrit pas directement dans la continuité des romans, mais plutôt en parallèle. Or si les dates sont déjà là pour aider le lecteur à se retrouver dans la chronologie, j'ai trouvé que les Mouvements étaient une aide supplémentaire bienvenue. Le Mouvement 9 correspond à une période de temps identique pour tous les belligérants, et lire un texte commençant par "Mouvement 3" ou "Mouvement 12" donne tout de suite une idée au lecteur d'où en est la guerre, et où ce texte se place par rapport aux autres textes. Ce n'est pas parfait, mais si le lecteur n'a pas retenu les dates, peut-être les chiffres simples des Mouvement sont-ils plus aisé à se remémorer ? De même, Si tu veux la paix... s'intègre à la chronologie des romans, mais j'ai pensé que cela pouvait aider si le texte, au-delà des dates, replaçait le contexte rapidement.

En dehors des romans, ces deux textes étaient les deux longs textes (voire très long pour H&P) dans la période de guerre, et m'ont convaincu de garder le système car je me suis dit que "lorsque tout sera publié, le système rendra le tout plus facile à appréhender". Plus tard, en écrivant L'Espoir meurt le dernier, j'ai donc appliqué le système et mis le Mouvement en début de nouvelle. Je n'avais encore publié aucun autre texte et cette notion de Mouvement pouvait sembler complètement superflue. Aujourd'hui, elle trouve tout son sens.

La tentation du papier


Publier Si tu veux la paix... c'était également une tentation : le texte fait plus de 29 000 mots, il serait donc considéré comme une novella. C'est suffisamment long pour envisager une édition papier. Mais trop court pour permettre d'avoir une tranche avec texte, ce qui ne me plaisait pas. L'idée de joindre ma nouvelle L'Espoir meurt le dernier n'a pas tardé à revenir me hanter (oui, j'avais longtemps caressé cette idée). En effet, contrairement à ma nouvelle L'Horloge indique minuit que Mots & Légendes avaient republié en papier dans l'anthologie Malédiction, il n'y avait pas de projet de faire de même avec ma nouvelle Pax... Avec l'accord de l'éditeur, j'ai pu élaborer le projet d'une version papier de ces deux textes. Mais si déjà je créais un recueil, pourquoi ne pas ajouter d'autres textes ? Après tout j'avais d'autres très courtes nouvelles déjà publiées en numérique uniquement qui n'auraient aucune chance d'être sur papier un jour, pourquoi ne pas les  y glisser ?

J'ai essayé de réfléchir à mon sommaire potentiel, qu'il ait une cohérence, un sens. Merci de votre collaboration se devait d'y figurer : ses thématiques font écho à certains aspects de Si tu veux la paix... et sont du 100% Pax Europæ. Situé juste après le Millenium Crash et la fédération de l'Europe, mais 25 ans avant les romans, le récit plante des graines importants de l'univers et pose l'ambiance, une introduction parfaite. On enchaîne avec Si tu veux la paix... dont j'ai déjà beaucoup parlé, encore une fois très représentatif de l'univers, mais surtout dans l'ambiance et l'époque des romans, y compris avec quelques personnages secondaires des tomes mis ici plus en avant. Je pensais continuer avec L'Espoir meurt le dernier, plus basé sur le ressenti et l'ambiance désespérée, mais il me fallait une petite pause entre les deux, une bouffée d'air entre deux récits un peu durs. J'ai donc choisi de publier Le Bataillon Léonidas. Chronologiquement, le texte trouve naturellement sa place entre les deux grosses nouvelles, mais surtout, son ton est plus léger, rappelant qu'il y a a aussi de l'humour dans Pax. La nouvelle est encore inédite en numérique et serait donc pour un temps une exclusivité du recueil papier. Enfin, je voulais un texte pour conclure. L'Espoir meurt le dernier est une très belle fin, très dramatique et un beau cliffhanger pour la suite, mais ce recueil en construction était jusqu'ici extrêmement thématique, mettant différents aspects de l'univers en relief tout en restant cohérent. Et pour finir sur cette note-là, C'est Possible était tout indiqué. Après trois récits de guerre où la situation va de mal en pis, ce texte fait revenir le lecteur quelques mois en arrière, avant le début des hostilités, et retourne encore plus loin en arrière pour retracer l'histoire de la super-technologie européenne, des intentions d'origine à... ce qui pourrait encore venir après les événements tragiques de l'Espoir meurt le dernier. La boucle est bouclée, le teaser est teasé, la suite dans Pax Europæ.

Il y a deux texte que j'aime énormément et que j'aurais voulu ajouter à ce recueil, mais ils se déroulent bien plus tard dans la chronologie et ce qui s'y déroule en dévoile beaucoup trop. J'ai préféré rester sur des suggestions et des menaces, maintenant l'Espoir meurt le dernier comme texte le plus avancé dans la chronologie officiellement publié à ce jour. Les deux nouvelles rejetées seront probablement des bonus à l'édition papier du tome 6.

Ce recueil idéal, j'ai travaillé dessus, on m'a aidé pour les corrections, et il est devenu réalité.

Si tu veux la paix... et autres nouvelles

Une vieille idée de réunir mes deux plus longs textes hors romans en un volume papier s'est alors concrétisé sous la forme d'un recueil de nouvelles encadrant la novella Si tu veux la paix... Celle-ci est donc au cœur de l'ouvrage, il était donc logique de lui donner son nom. Il y a donc deux publications :

Si tu veux la paix..., la novella seule, en numérique uniquement.

Si tu veux la paix... et autres nouvelles, où 4 nouvelles (dont une inédite) accompagnent la novella, en papier seulement.

La couverture (par Karoline Juzanx) est presque la même que celle de la novella, avec une couleur alternative. Pour achever le tout, le recueil papier a droit à une carte, comme les romans, étant donné que la multiplication des textes implique également un certain éclatement géographique.


Au sommaire :

Merci de votre Collaboration
Si tu veux la paix…
Le Bataillon Léonidas
L’Espoir meurt le dernier
C’est possible

Le quatrième de couverture :

Quel est le prix de la sécurité ? La raison d’un subordonné doit-elle toujours s’effacer derrière les ordres de ses chefs ? Le dernier espoir d’un soldat doit-il être de vaincre… ou simplement survivre ?

Dans ce recueil, Florent Lenhardt décline l’univers de Pax Europæ et ses thématiques essentielles au travers de cinq nouvelles précédemment publiées en numérique, cinq histoires de citoyens des États-Unis d’Europe, des premières années de la fédération au plus fort de la guerre. Les lecteurs des romans Pax Europæ croiseront quelques visages familiers ici ou là, mais les nouveaux arrivants à l’univers n’auront aucun mal à prendre le train en route. Ces tranches de vie des E.U.E. racontent leur propre histoire.


~*~

Voilà, ces deux articles auront peut-être éclairé mes lecteurs sur mon état d'esprit concernant cette double publication, donné un peu de contexte à tout ça. Il ne me reste qu'à vous souhaiter bonne lecture et bon voyage aux États-Unis d'Europe. N'oubliez pas votre passeport, ils sont plutôt tendus aux frontières en ce moment.


*Alors cette image crado est une photo vite faite de cartes imprimées il y a longtemps. Elles sont ma tentative de l'époque de faire des cartes "propres" (haha) en s'inspirant de mes cartes calques (que j'aurais préféré pour illustrer cet article mais elles sont en France et moi pas...). Le résultat est moche et n'a jamais vraiment servi. D'ailleurs je n'ai même plus les fichiers jpg sur mon ordi alors que j'ai tendance à tout garder... mais il me reste cette feuille où l'on voit les fameux Mouvements, donc. Ils ne correspondent plus du tout à ce qui est présenté dans les textes que vous avez pu lire. Détail amusant, ils portent le sigle "Ultime World War" qui était le premier projet de site web dédié au projet qui n'aura pas tenu très longtemps. Ce nom est une référence à un passage du tome 2 Furies, bien que dans sa version finale les mots utilisés soient "ultimæ world war" pour souligner qu'il s'agit  bien d'européos et non de mauvais anglais.

Pour me faire pardonner, voici  une photo de votre serviteur posant avec son dernier ouvrage en date.


2 commentaires:

bizarman a dit…

Je tiens à dire que ton T-shirt est très classe. Mais le recueil et la bibliothèque pleine de trucs cool en arrière-plan, c'est pas mal non plus ^^

L'image old school avec les mouvements, je pensais pas que tu la ressortirais un jour. Du coup après tout ce teasing, H&P a intérêt à voir le jour (non je ne fais pas du tout du lobbying pour cette publication, je ne vois pas de quoi tu me parles.

Florent Lenhardt a dit…

Merci ! Comme je veux faire une photo pour mes profils auteur genre Amazon etc., peut-être que je devrais me faire faire un portrait d'auteur devant la bibliothèque, peut-être avec une chemise blanche et des lunettes ? ^^

Pour l'image old school, j'avoue que j'aurais préféré un scan ou une photo des cartes sur papier calque qui sont les originales, les premières dessinées, et qu'elles sont moins moches. Mais comme dit je ne les ai pas avec moi, ni scan à disposition, malheureusement.

Je rentre très brièvement en France cet été, je pense que je récupérerai les archives de Pax qui me manquent au passage. Du coup je ferai peut-être un article rétrospective sur la création de Pax (les grandes étapes / versions etc.). Ça ne va pas intéresser grand monde mais ça pourrait être marrant pour moi de replonger dans les vieux dossiers ! ^^

Quant à H&P... on verra. :p