Écrire des nouvelles dans l'univers des romans Pax Europæ n'a pas toujours été une évidence. À l'occasion de la sortie de Si tu veux la paix..., je vous propose de revenir sur le parcours qui m'a mené à cette publication un peu particulière.
Et puis de me faire de la pub à la fin, évidemment.
Et puis de me faire de la pub à la fin, évidemment.
Élargir l'univers, étrécir mon répertoire
Certes, le projet a commencé comme une nouvelle destinée à des amis sur un forum, mais à partir du moment où il fut évident que l'univers me suppliait d'être développé (je ne rentrerai pas dans les détails de ces supplications, on notera seulement que je prends mes cachets, tout va bien merci), je me suis concentré sur l'intrigue principale. D'abord en finissant le tome de ce qui devait être une duologie, puis le second tome... d'une trilogie, finalement. Oui bon quand je dis concentré c'est pour dire "je ne me suis pas (trop) éparpillé", et non "j'ai su rester concis". Malgré ces rallonges imprévues, une fois le tome achevé, pour un temps, c'était tout. Tout mon travail d'écriture était dorénavant consacré à la correction et l'amélioration de la trilogie.
Arrive l'année de ma Terminale, il me faut produire un TPE dans des conditions physiques et mentales disons... particulières... pour des raisons de santé. Je ne m'en suis jamais caché sur ce blog ni ailleurs, je suis bipolaire, et mes années de lycée furent des années de transition entre aucun traitement et traitement adapté. Pas l'idéal pour se concentrer sur son bac. Pourtant, l'un des sujets potentiels était "l'identité européenne". C'était tellement pile dans mes cordes que je ne pouvais pas laisser passer ça. J'ai donc choisi les matières "Littérature" et "Histoire" et rédigé une nouvelle où mes personnages se confrontaient à la question de l'identité européenne. Et par jeu ou par facilité (un peu des deux probablement), j'ai utilisé l'univers de Pax comme décor. Elle s'intitulait Les Étoiles et les Rose des Vents, c'était ma première aventure hors romans dans cet univers, et cela m'aura donné l'envie d'en écrire plus.
L'idée de pouvoir explorer d'autres aspects de ce monde alternatif sans surcharger les romans me séduisait, mais j'étais tout de même embêté. Continuer à creuser cet univers c'était aussi du temps d'écriture qui n'était pas consacré à de nouveaux projets. J'avais notamment posé les bases d'un récits de ce qu'on appellerait aujourd'hui de la fantasy urbaine, probablement, inspirée des Révélations de la Bible en mode Apocalypse/Post-Apocalypse. J'avais aussi un projet de mystère / ambiance / horreur dans des rêves partagés. J'aurais pu partir sur ces projets et laisser Pax derrière moi, ou même me contenter d'écrire une ou deux nouvelle avant d'aller de l'avant, mais j'ai choisi l'inverse. Décision judicieuse ou pas, il est indéniable que ce chemin m'a "enfermé" dans Pax, mais au vu du résultat aujourd'hui, ce n'est peut-être pas une mauvaise chose. De par ce choix de rester sur ce projet quasiment exclusivement depuis près de 17 ans, l'univers est aujourd'hui plus travaillé, plus élaboré, et je pense plus intéressant et pertinent que ce que j'aurais pu écrire avec mes vieux projets avortés.
L'impact des nouvelles sur l'univers : une affaire de noms
Premier texte Pax officiellement publié... une nouvelle. |
Cette nouvelle s'appela donc en premier lieu Chronique de Guerre - Europæ.
C'est avec cette nouvelle qu'apparaît le fameux Æ. Quelques années plus tard, j'écrivis une autre nouvelle se déroulant en 2006 et explorant le tumulte du Millenium Crash, le point d'uchronie de l'univers. C'est pourquoi elle s'intitula d'abord Uchroniæ. Pourtant, assez rapidement, j'ai abandonné cette mauvaise idée en préférant lui donner le titre Europæ, qui collait tellement mieux avec la naissance de l'Europe alternative. C'est également à ce moment-là que le nom de Pax Europæ s'est imposé comme nom pour l'ensemble de l'univers, romans comme nouvelles.
Mais alors comment renommer ma nouvelle de 2005, désormais anonyme ? Pour illustrer le thème central du récit et utiliser une formule répétée à travers le texte, j'ai choisi La Cause Européenne. Elle a très longtemps gardé ce titre, jusqu'à ce que vienne le temps d'envisager sa publication. Après consultation auprès de ma dream team habituelle, il a été convenu que ce titre était trop "clinique" et chiant (c'est d'ailleurs pour la même raison que Les Lois de Sûreté sont devenues Merci de votre collaboration). Afin de garder une formule présente dans le texte qui reflète également (bien que de manière moins évidente) un thème important de la nouvelle - et de l'univers de Pax - je me suis décidé pour :
Si tu veux la paix...
(Néanmoins, le thème de la cause européenne, comment la définir, faut-il y croire, pourquoi la défendre, est toujours bien présent dans le texte et les citations d'introduction)
Paradoxalement, la première véritable publication de Pax Europæ (si l'on exclut les déboires de mon expérience avec le prestataire de service Manuscrit) ne fut pas le premier roman de la série, mais l'une de ces nouvelles annexes, écrite là aussi pour un sujet donné que j'ai exploré à ma sauce dans mon univers plutôt que d'en créer pour l'occasion. Cette nouvelle c'est l'Espoir meurt le dernier.
Paradoxalement, la première véritable publication de Pax Europæ (si l'on exclut les déboires de mon expérience avec le prestataire de service Manuscrit) ne fut pas le premier roman de la série, mais l'une de ces nouvelles annexes, écrite là aussi pour un sujet donné que j'ai exploré à ma sauce dans mon univers plutôt que d'en créer pour l'occasion. Cette nouvelle c'est l'Espoir meurt le dernier.
Si tu veux la paix... : un jalon personnel
Avec trois romans sortis, j'ai songé à publier une nouvelle qui permettrait d'intriguer de nouveaux lecteurs, un texte court, synthétisant l'univers, une vitrine en somme. Au départ, je souhaitais utiliser Les Etoiles et la Rose des Vents. Une nouvelle courte, des personnages inédits, un condensé du tome 1 niveau ambiance et action. Bref, le point d'entrée idéal pour de nouveaux lecteurs curieux. Seulement voilà, je ne suis plus satisfait de cette nouvelle, mais vraiment plus du tout. Il me faudrait la réécrire complètement et je me dis à quoi bon. Quand j'ai accepté avec tristesse que cette nouvelle qui avait eu tant d'importance dans l'évolution de mes projets d'écriture n'était pas assez bonne pour être donnée à lire, j'ai relu avec appréhension La Cause Européenne, m'attendant au même effet. Mais non. Il y avait du pain sur la planche pour le mettre à niveau du reste, c'était évident, mais il y avait ce que je voulais, thématiquement et émotionnellement. Ça, c'était du bon Pax. Du vieux Pax, indéniablement, moins réécrit au cours des années que ne l'ont été les romans, et donc plus brut de décoffrage. Le style est probablement un peu plus proche de mes débuts que de mes productions récentes, par moments, mais c'est parce qu'il s'agit d'un jalon. L'univers a 17 ans cette année, je peux essayer de l'harmoniser autant que je voudrais, je ne pourrais jamais faire passer ces 1000+ pages pour une œuvre écrite en quelques années seulement. Je le sais, je l'ai accepté. Mais contrairement aux Étoiles et à la Rose des Vents, ici je sens que je peux le faire lire à de nouveaux venus et leur dire avec satisfaction et sans rougir : voilà, ça c'est mon univers. Ça c'est Pax Europæ.
Comme je l'ai dit plus haut, avant même de sortir le tome 1 de la série, j'avais déjà révélé l'univers "officiellement" en publiant une nouvelle conséquente avec L'Espoir meurt le dernier, chez Mots et Légendes. Le sujet de l'Appel à Texte, "Un combat sans espoir", m'avait inspiré un récit d'ambiance, avec des thématiques autour de ce vacillement entre espoir et désespoir, et comment, au cours d'une bataille, on peut passer de l'espoir de vaincre à l'espoir de simplement survivre. Malgré ma propre satisfaction vis-à-vis d'elle, c'est à ce jour ma publication avec le plus de retours mitigés de la part des lecteurs, certaines critiques soulignant qu'on ne voyait pas où je voulais en venir et que ce n'était que de l’hémoglobine +++ pour amateurs de jeux vidéos. Je ne dis pas que ça ne peut pas venir de mon travail, qu'ils n'ont rien saisi parce qu'ils sont bêtes et que je suis un génie incompris. Mais je pense que sortie de son contexte d'AT "Un combat sans espoir", cette nouvelle peut perdre de son sens. Avec Si tu veux la paix... je ne pense pas qu'on puisse se méprendre sur "où je veux en venir" ou sur la gratuité (ou non) des scènes de combats et de violence. Pour de nouveaux lecteurs, il s'agit d'une présentation plus claire et directe de ce qu'ils peuvent attendre des romans. Et pour les lecteurs des romans, c'est une continuation thématique que je souhaite tout aussi intéressante.
Karoline Juzanx à la couverture ! |
En plus Karoline Juzanx a bien voulu une nouvelle fois s'occuper de la couverture, donc le plaisir est double !
Pour conclure, l'inévitable moment promo :
Pourquoi se battre sous les couleurs des États-Unis
d’Europe ?
La nouvelle est disponible en numérique sur les plateformes habituelles, notamment :
2033, quelque part en Europe.
Swen fait face à la guerre. Jeune
soldat engagé contre les forces russes, il lutte pour survivre dans les
décombres d'une ville en ruine. Pourtant, le danger est partout.
Le hasard le conduit sur le
chemin de Joffrey, le médic d’un célèbre bataillon de propagande.
Réunis un bref instant devant le
canon de l’ennemi, dans le sang du champ de bataille, les deux hommes doivent pourtant
rapidement retrouver leur place dans le rang. Mais ce rendez-vous manqué avec
la mort ne les aura pas laissés indemnes. Déjà s’insinue en chacun d’eux le
doute sur leurs convictions et leur détermination :
La nouvelle est disponible en numérique sur les plateformes habituelles, notamment :
Amazon : Kobo : Smashwords
Toutefois, si vous êtes plutôt friands de lecture papier, restez en alerte, une surprise arrive bientôt. Très bientôt.
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