samedi 24 mars 2012

Plus de musique dans Pax Europæ (Europæ FM #0.5)

MAJ 2019 : Cet article date un peu mais fut, déjà en 2012, une ébauche de discussion sur l'importance de la musique dans Pax. Si vous avez lu les autres Europæ FM et tombez sur ceci en fouinant dans les archives, il y aura des redondances, et peut-êtres des choses un peu différentes, ainsi que des chansons dont je n'ai pas reparlé car apparaissant dans des textes encore non-publiés. Il y aura donc quelques spoilers légers. Et même si ça m'aura démangé, je n'ai pratiquement rien changé à l'article d'origine. On ne peut pas passer sa vie à réviser tout ce qu'on écrit.

Europæ se déroule en 2006, la présence de chansons bien connues est donc non seulement normale, mais nécessaire. Les titres présents dans ce premier texte (chronologiquement parlant) ont donc trois fonctions : 1) Participer à l'ambiance 2) Ancrer le texte dans son contexte 3) D'éventuels symboliques cachées (oui, oui, comme dans Dan Brown !). Je vais donc citer quelques exemples concrets, et expliquer pourquoi ces choix. Car oui, il s'agit de réels choix, qui n'ont pas toujours été évidents.


Prenez "All that Glitters" de Death in Vegas, par exemple. Je suis très fan du groupe, et niveau ambiance il collait parfaitement à une belle journée ensoleillée de l'été 2006. J'étais d'abord parti pour une des pistes les plus rock et entraînantes de l'album que je préfère dans leur discographie : Scorpio Rising. Et finalement, le contexte, à la relecture, m'a imposé un autre titre, plus ancien (de l'album Dead Elvis). Non pas pour des raisons musicales, mais pour son sens. La chanson apparaît alors que Théo et son meilleur ami marchent dans les rues de Strasbourg, il fait beau et sont de bonne humeur, et alors que Théo entend le refrain, il se dit que cela lui rappelle le lycée. Ce souvenir brillant du lycée, ce temps d'insouciance qu'ils partagent (alors que les rouages du Millenium Crash sont déjà en mouvement), ce sentiment de paix et de prospérité qui règne dans Strasbourg (et par extension en Europe), n'est malheureusement pas appelé à durer. Il est bancal, fragile. Et prêt à s'effondrer. C'est pourquoi j'ai remplacé la titre d'origine, qui était juste fun, par "All that glitters" (Tout ce qui brille). Car comme le dit l'adage, tout ce brille n'est pas d'or, et nos personnages ne vont pas tarder à s'en apercevoir. 

Bien entendu, dans un contexte élargi, d'aucun pourrait l'interpréter comme un avertissement sur les États Unis d'Europe qui montent, ou Mouvement Athée qui promet la fin de toutes les guerres par l'abolition des religions. A vous de choisir.

D'ailleurs, en parlant de Mouvement Athée, il y a un groupe qui est cité expressément en référence à la montée à venir de ces fanatiques athées. Ce groupe, c'est Clawfinger, et si je ne cite aucune chanson (je comptais le faire mis ça aurait ressemblé à du placement de produit), c'est Two Sides.




Dans le contexte, Théo lance juste un CD pour se réveiller le matin, et la première chanson de l'album "Clawfinger" c’est justement Two Sides. Alors bon, à l'écoute vous comprendrez pourquoi le groupe fait un excellent réveil, mais j'aurais aussi bien pu choisir Oomph! ou Rammstein.

Les paroles de Two Sides expliquent pourquoi :

There's nothing a god can give to me that I can't give to myself
I put my beliefs in the things I believe and a god can take care of
himself
There's not enough love in the world for me to think about wasting my
time
It's not that I don't believe at all but I don't need a heavenly sign
I can achieve the things I need without getting down on my knees
I can respect your religion but I don't want to pay your fees
I don't want to hear you talk about the things you think that I need
so don't help me back on my feet again until you can hear me plead
Just look in the holy book of crooks and tell me what you can find
All the rules and the regulations made to manipulate your mind
Don't pretend that you're blind just open your mind and study
historical times
The bigger the loss the bigger the cost the bigger the cross and its
crimes

I don't believe in a god that I need to worship
I don't believe that I need to get down on my knees
I don't believe that a voice from above can help me
I only believe in what I can see and the things that I can achieve
 
Whatever belief you belong to there's still always a reason to doubt
and there's always another opinion as to what life is all about
There's always a bigger dimension and a different point of view
so I don't want to try to change you that decision is up to you
Whatever your final choice is and however you choose to live
You'd better be happy for what you can get and happy for what you can
give
There's only one thing to remember there is only one thing you can do
and that is to do unto others as you'd have others do unto you
 
Chorus
Two sides two sides to every story
two stories more makes four new ones to choose
Four sides four sides to every story
four stories more makes eight new ones to choose
Eight sides eight sides to every story
eight stories more now which one should you choose
now which one can you use
 
Chorus


Bref, une chanson sur l'athéisme. Du coup, dans le texte, on ne la cite pas, seulement le groupe, mais c'est cette chanson qui justifie mon choix. Après, certaines chansons sont simplement là pour la bonne humeur, pour résumer l'ambiance générale. Avant que tout ne parte à vau l'eau, on a par exemple du Jamiroquai (aucune chanson citée) ou encore "Il fait beau sur la France" de Matmatah. Cherchez pas de référence cul à coller au texte, c'est surtout le refrain qui donne le ton du contexte été 2006 (avant le Crash ^^).


Je cite également Good Bye My Lover de James Blunt, parce que cette chanson me courait sur le haricot, d'où le "Pitié pas ça !". J'assume, la chanson me gave toujours. (MAJ 2019 : Et NON, je ne l'ajouterai pas à la Playlist Spotify.)

Enfin il y a LA chanson d'Europæ, qui, si l'histoire était transposée en film, serait pour le générique sans aucun doute (après un score suite d'un bon compositeur, quand même). REM "It's the End of the World as we know it (and I feel fine)". 


Cette chanson est très importante et joue un rôle de lien entre Théo et son meilleur ami. Elle traduit plusieurs bouleversements dramatiques dans la vie des personnages principaux, la création des EUE entre autre, mais également le fait que tout s'effondre, le chaos remplace l'ordre, mais l'espoir est présent, et les Étoiles et la Rose des Vents deviennent une nouvelle lueur à l'horizon. Europæ est l'un des rares textes de mon univers qui se conclue sur un quasi happy end (euh... le seul, en fait...). Les États Unis d'Europe sont nés, et le futur est plein de promesses ! (Anecdote : J'ai découvert cette chanson en 2010, durant mon Service Volontaire Européen, en pleine Crise Grecque... et je l'y associe toujours)

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