dimanche 12 octobre 2008

Le syndrome Jamais-Satisfait

En feuilletant Apostasie ( tome 3 ) j'ai trouvé le sujet du premier véritable article, à savoir le syndrome d'auteur le plus classique : Jamais Satisfait.

On a beau se relire, se re-relire, avec correcteur, sans correcteur, il suffit de laisser le texte reposer quelques semaines ( mois ) et de le reprendre au hasard pour qu'advienne le drame : "Mais c'est nul ?!" Oui, les gens qui touchent à l'écriture opinent du chef et comprennent de quoi je parle. Cette impression inéluctable qu'à chaque relecture quelque chose ne va vraiment pas, et la question : pourquoi ne l'ai-je pas vu avant ?? Exemple tout bête, celui de cette après-midi ( le dictionnaire m'informe que le débat sur "cet après-midi" et "cette après-midi" se résout par un " après-midi : n. m. inv. ou n. f. inv." ) mon coup d’œil dans Apostasie.

Des répétitions en veux-tu en voilà, des tournures à revoir... Le coup classique. En même temps, ça fait bien 6 ans que je bosse sur Carnet de Guerre et je trouve toujours des choses à revoir. Je sais que c'est un coup classique, bien sûr, et je repense notamment à Michael Crichton qui, à l'occasion de la sortie cinéma du Monde Perdu, expliquait que s'il avait à réécrire Jurassic Park aujourd'hui (1997), il le ferait complètement autrement. Après, aurait-il eu autant d'impact sur moi comme le livre l'a fait à mes 10 ans, Dieu seul le sait ( le veinard ). Mais même si tout texte est perfectible, Carnet de Guerre souffre d'un autre syndrome. Le très courant "J'ai-Commencé-Trop-Tôt".

2002, la fin du collège, l'entrée au lycée, et accessoirement la sortie ciné de l'Attaque des Clones et des Deux Tours. C'est les vacances, je veux animer un forum que j'apprécie et je me lance dans une nouvelle qui deviendra Carnet de Guerre, puis Pax Europæ (qu'on retrouvera abrégé CdG ou PaxEU sur ce blog). Les idées sont là, mais... J'ai 16 ans. Et bah le voilà, le problème. Et à 16 ans, même quand on est un peu doué, on a 16 ans ( Hein Chrichri Paolini, salue tes parents de ma part ! ^^) Le style est jeune, brouillon, brute de décoffrage. Je m'étais fait la main sur une fan-fic de 200 pages Jurassic Park ( quand je vous disais que ce livre m'avait marqué ) mais ce n'était guère suffisant. Aujourd'hui, six ans après, le bilan est là : Il faut réécrire, modifier, réviser constamment ! J'avoue être trop flemmard pour réécrire intégralement CdG, ça ferait beaucoup, alors j'essaye d'améliorer les textes à travers la relecture. L'avis de personnes extérieures ne flatte / froisse pas seulement l'ego, il met le doigt sur les choses qu'on a relu 20 fois et qu'on ne vois même plus ! ( Ceci est un appel à bêta-lecteur à peine dissimulé ^^ )

Je ne suis donc pas prêt de quitter le Syndrome Pas Satisfait - mais chose positive - ça me pousse à revoir au fur et à mesure les passages de mon tome 4. Difficile à dire si la frustration est plus forte que l'intérêt d'observation qu'il apporte. Il reste un moteur à l'autocritique, et les répétitions que j'ai vu dans le tome 3, je les aurais bien en tête pour éviter celles du 4. Il ne me reste donc plus qu'à me relancer dans une une nouvelle révision de Apostasie (sic)... Le travail, le travail, et encore le travail...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ayant commencé l'écriture vers l'âge de 14-15 ans, je connais bien ce problème d'écriture, de réécriture. Pour l'univers d'Immortalia, tu ne peux pas savoir le nombre de version que j'ai écrite, c'est comme si l'univers était entrain de mûrir en même temps que moi. Et là, au bout de 10 ans (presque onze), j'arrive à écrire comme je le souhaite!

Je te souhaite donc bon courage, bonne continuation et ne désespère pas! (et pour une bêta-lecture, ça peut s'arranger ^_^)