samedi 23 juillet 2011

Unis dans l'Adversité ?

Les annonces tombent, caracolent. Pour le moment, difficile de savoir où elles nous mèneront, seront elles appliquées, développées, et les idées murmurées du bout des lèvres seront-elles poussées jusqu'au bout. L'Europe veut se doter d'un Gouvernement Économique Européen et d'un Fond Monétaire Européen. Du confédéral, on souhaite pousser la porte vers de nouveaux horizons, sans prononcer les mots tabous qui froissent encore en 2011. Mais jusqu'à quand ? Certains journalistes, économistes, ou politiciens, commencent à regarder les choses en face - pour saluer, critiquer, honnir, mais il n'est pas trop tôt, pour en parler : Fédéralisme.
Naturellement, on n'en est pas encore à discuter des nuances entre une Europe fédérale et une Europe fédérée, ni d'un gouvernement européen, mais... Les ébauches sont là. A mon sens, plus qu'un Traité de Lisbonne, ce sommet a fait un pas dans une direction qu'on avait oublié depuis Maastricht. Le dos au mur, acculé par la Crise et le risque de contagion, avec les USA qui chancellent, l'Union Européenne a évoqué le fait de mettre en place le cadre économique indispensable à ses États Membres ( cf mon article sur la Crise Grecque ) Alors ça y est ? On progresse ? Difficile à dire tant les risques sont gros et les défis nombreux. Je ne développerai pas sur le sujet maintenant, j'attends de voir si les discours seront suivis d'actes, et si le plan sera mené à terme, et pas seulement ébauché pour mettre une couche de crépi sur les fissures de l'édifice européen. Mais tout de même, je me prends à espérer que cette crise sera notre Millenium Crash et que, sans la brutalité de ma fiction due au déclenchement rapide et rapproché des évènements, l'Europe achèvera sa construction pour les mêmes raisons :
S'unir non plus dans la diversité, mais s'unir dans l'adversité.
Bien entendu, pour le moment, ce n'est que de la Realpolitik, comme je le faisais remarquer du discours de Churchill, mais tout de même. Prendre conscience de la nécessité d'une unité européenne sur la scène publique est déjà un réel progrès. Mais maintenant que les marchés ont été convaincus, ce sont les Européens qu'il faut convaincre. S'il y a un moment où les Européistes doivent sortir de l'ombre pour se faire entendre, si depuis 20 ans il y a bien un moment où il faut oser laisser le blason national de côté pour oser arborer le drapeau bleu aux étoiles d'or, c'est maintenant ou jamais !

Je vous invite à regarder en streaming l'émission C dans l'Air consacrée à ce thème, les points de vue sont forts intéressants ! J'apprécie particulièrement l'ambition de certaines idées comme celle d'une dette commune européenne (Gérée donc par un gouvernement économique européen aux règles strictes et "assurées" par un FME... A méditer !)

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